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samedi 4 mai 2019

ALPINE A 106 

Tour de France 1958







L'Alpine A106 est la première Alpine de série, conçue par Chappe et Gessalin pour Jean Rédélé sur la base de la Renault 4 CV.

Les précédents modèles de la gestation d'Alpine, tels le coupé Le Marquis (acquis pour une production sous licence aux États-Unis mais finalement jamais fabriqué) et surtout le coupé Allemano réalisé en aluminium en Italie sur une base de Renault 4 CVn'ont pas eu de suite commerciale. Pendant que Jean Rédélé exploitait la filière italienne pour la création de ses voitures, Jean Gessalin, nouvellement intégré dans la carrosserie familiale Chappe et Gessalin - dessine dés fin 1953 (soit avant la réalisation du coupé Allemano) et réalise sa propre auto sur base Renault 4 CV. Cette voiture, en cours de construction, sera découverte par hasard par Gerard Escoffier, beau frère de Jean Rédélé, et finalement, ce projet sera retenu pour la production de la future Alpine qui portera le nom d'A106. Chappe et Gessalin n'étaient donc pas de simples sous-traitants pour Alpine mais bien les carrossiers à la base du projet A106 et les futurs assembleurs de leur création. Il en sera de même pour le coupé 2+2 A108 et l'A110 GT4 également conçus et assemblés en partie par Chappe et Gessalin pour la marque Alpine.

Techniquement, l'A106 est très proche de la 4 CV. D'ailleurs le nom d'A106 provient des types Mines de la 4 CV qui sont 1060, 1062 et 1063 (le type 1061 vient d'un prototype étudié par Renault avec une boîte auto pour les mutilés de guerre) tandis que les types 1064 et 1065 sont attribués à des monoplaces ou barquettes de courses étudiés par des particuliers peu ou prou soutenus par Renault. La version sportive Mille Miles de l'A106 dérivera du type 1063 qui est le modèle compétition développé par Renault.

Jean Rédélé trouvait cette 4 CV 1063 très performante mais il estimait qu'elle méritait une carrosserie plus légère et un maître couple plus intéressant. Les prototypes nommés précédemment furent créés, mais c'est à l'été 1955 que trois premiers modèles construits par Chappe et Gessalin (à la demande de Charles Escoffier, grand concessionnaire Renault parisien et beau-père de Jean Rédélé) un bleu, un blanc, et un rouge, de l'A106 furent présentés dans la cour de l'usine de Renault à Billancourt à Pierre Dreyfus.

À partir de 1955, la petite A106 accumula les victoires. Différentes options furent offertes, telles que la suspension Mille Miles (à la suite de la participation à cette course), constituée de quatre amortisseurs à l'arrière (suspension reprise plus tard sur la R8 Gordini), ou encore la rarissime boîte à 5 rapports Pons à licence Claude qui valait à l'époque le prix d'une 4 CV à elle seule.

Il y eut plusieurs A106, le coach (à phares droits puis à phares reculés) et le cabriolet à partir du Salon de Paris 1957.

En 1960, le coach A106 laisse place au type A108 mais une nouvelle carrosserie, apparue sur le Tour de France, va bientôt le supplanter dans les esprits et sur les podiums, la berlinette.


7e Tour de France Automobile : 1958

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Même formule que l'année précédente, mais si le départ s'effectue toujours de Nice, l'arrivée a lieu à Pau, le 21 septembre. Le parcours, divisé en quatre étapes, comporte 5 935 km. En GT, l'épreuve est marquée par l'affrontement Gendebien / Trintignant, tous deux sur Ferrari, et qui terminent dans cet ordre. En tourisme, victoire de l'Alfa Romeo de Hébert-Consten. Dans cette catégorie, le pilote Peter Whitehead sur Jaguar, alors en tête, est victime d'un accident mortel dans les Cévennes, son coéquipier et demi-frère Graham étant grièvement blessé. 113 pilotes au départ, 37 à l'arrivée.
Le parcours

  • Du 14 au 21 septembre, 4 étapes (environ 5 936 km), avec 10 épreuves de classement (environ 687 km) :
  • Nice - Le Touquet (environ 1 597 km), comprenant 3 épreuves chronométrées : côte de La Turbie (6,3 km), côte du Mont Revard (10,3 km) et Reims (99,621 km)
  • Le Touquet - Le Mans (environ 1 460 km), comprenant 2 épreuves chronométrées : Rouen-les-Essarts (98,13 km) et Le Mans (134,61 km)
  • Le Mans - Royat (environ 1 292 km), comprenant 2 épreuves chronométrées : Monthléry (125,077 km) et Charade (96,636 km)
  • Clermont-Ferrand - Pau (environ 1 587 km), comprenant 3 épreuves chronométrées : Mont Ventoux (21,6 km), Le Tourmalet (12,35 km) et Pau (82,8 km)


Classements

Au classement général final

En catégorie GT :
  1. Olivier Gendebien - Lucien Bianchi (Ferrari 250 GT)
  2. Maurice Trintignant - François Picard (Ferrari 250 GT)
  3. Hermano da Silva Ramos - Jean Estager (Ferrari 250 GT)
  4. Jacques Péron - Harry Schell (Ferrari 250 GT)
  5. Jean-Pierre Schild - Roger de Lageneste (Ferrari 250 GT)
  6. José Behra - Stuart Lewis-Evans (Porsche 356 A)

En catégorie Tourisme :
  1. Jean Hébert - Bernard Consten (Alfa Romeo Giulietta)
  2. Henri Oreiller - Fernand Masoero (Alfa Romeo Giulietta)
  3. Gawaine Baillie - Peter Jopp (Jaguar MK1)
  4. "Fantomas" - Lancelotti (Alfa Romeo Giulietta)
  5. René Trautmann - Gros-Roussel (Citroën ID19)
  6. Paul Guiraud - G. Chevron (Peugeot 203)

Coupe des dames GT : Nadège Ferrier - Alicia Paolozzi (Porsche 356 Carrera), 12e au classement GT

Coupe des dames tourisme : Mlle Archambault - Yoliana Pare (Alfa Romeo Giulietta), 15e au classement tourisme